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Le cercle des poètes disparus

Distributeur : Warner Bros

Réalisateur : Peter Weir

Acteurs principaux: Robin WilliamsRobert Sean LeonardEthan Hawke

Année de création : 1989

Début : 40’00

Fin : 41’04

Durée de l’extrait : 64s

 

Résumé du film :

Automne 1959, John Keating un professeur de lettres comme il n’en existe que très peu, fait son entrée dans une institution qui a fondé sa réputation autant sur son austérité que sur la rigidité de l’éducation dispensée aux jeunes garçons qui y sont inscrits : L’Académie Welton.

John Keating est bien davantage qu’un professeur, et ce qu’il va enseigner à ses étudiants ne figure dans aucun manuel.

Ce professeur, par un cours hors du commun et des exercices particuliers va bouleverser la vie et la façon de penser de ses étudiants. Au programme, l’amour de la vie, la liberté de penser par soi-même, le désir d’exprimer sans contrainte tout son potentiel et une passion sans précédent pour l’art de la poésie…A cette époque stricte ou le conformisme règne sur l’éducation, John Keating va se heurter aux différentes règles imposées par l’administration. Cependant, certains élèves vont, grâce au désormais célèbre  » Carpe Diem « , pouvoir se réaliser, se prendre en main afin d’approcher leurs rêves. Mais les rêves entraînent quelques fois le désastre…

 

 

Questions d’animation

–          Quel est le but du professeur Keating lorsqu’il demande à ses élèves de monter sur leurs   bureaux ?

–          Qu’apprennent les élèves en changeant de perspective ?

–          Quelle est la valeur de voir les choses d’une autre perspective ?

–          En quoi ce procédé est-il plus efficace qu’un cours magistral et formel pour expliquer la notion de filtre ?

–          Pourquoi peut-on considérer que déjà en montant sur le bureau, les élèves ont commencé à changer de perspective ?

–          Quel procédé pédagogique/ de formation le professeur utilise-t-il ici pour amener à la prise de conscience ?

–          En termes de management, à quels domaines précis cette approche peut-elle s’appliquer ?

 

En quoi cet extrait est-il utile pour les managers ?

Cet extrait est particulièrement riche.  Il constitue une source d’inspiration en ce qui concerne la méthode d’enseignement aussi bien que l’objectif de l’exercice. En demandant à ses élèves de monter sur leurs tables, le professeur Keating leur fait deux démonstrations pratiques : leur vision du monde n’est ni unique, ni figée. Autrement dit, il leur fait prendre conscience que la réalité n’est pas uniquement telle qu’ils la voient.  A chaque individu correspond une image de la réalité influencée par un certain nombre de facteurs tels que la culture, l’éducation, les différentes expériences vécues. L’ensemble de tous ces éléments, c’est ce qu’on appelle le filtre. Il suffit parfois simplement de changer de position, de se mettre à la place de l’autre, pour voir la réalité sous un angle différent.

En prendre conscience, c’est  une première étape vers un certain nombre d’usages qui favorisent un management efficace. Changer de perspective permet de se concentrer sur le positif, d’accepter les images des autres, donc de nos collaborateurs. A partir de là on peut aller plus loin : apprendre des autres développer la créativité, avancer vers la délégation.

Dans le contexte du film, l’action est d’autant plus percutante que les élèves à qui cette mise en pratique s’adresse ont tous reçu une éducation très stricte. Le professeur utilise donc sciemment le choc (les pousser à faire quelque chose « qui ne se fait pas ») comme premier pas vers la prise de conscience. Ayant pris conscience du filtre image/ réalité, nous pouvons ensuite modifier notre image de la réalité, nous concentrer sur le positif. La mise en application du fameux principe qui consiste à voir le verre à moitié plein permet en effet d’adopter une attitude intérieure sereine et positive. Le travail sur soi entraîné par la prise de conscience du filtre est primordial dans la mesure où notre attitude intérieure conditionne nos comportements et nos relations. La réussite de nos actions en dépend également.

Concentrons-nous sur le positif ! Cette pratique nécessaire au bien-être personnel a des répercussions sur le cadre professionnel.

Si la prise de conscience du filtre image/réalité est abordée en début de formation de management c’est qu’elle peut s’appliquer à plusieurs types de situation. C’est notamment primordial pour comprendre et accepter pourquoi une mission confiée à un collaborateur a très peu de chances d’être effectuée exactement comme on l’avait imaginée au préalable.  Il faut donc choisir d’écouter les propositions de ses collaborateurs et apprendre d’eux pour progresser soi-même.

Cette prise de conscience peut même permettre d’aller plus loin, de dépasser la simple acception ou compréhension pour favoriser la créativité. La nouveauté du regard de mon collaborateur sur le travail en cours  ouvrira sans doute des perspectives que je n’avais pas envisagées. Le résultat final peut donc être enrichi et meilleur.

On peut même aller jusqu’à considérer qu’avoir conscience du filtre, accepter d’autres images que la sienne, c’est un premier pas vers une délégation réussie. Un manager qui prend en considération les différentes images de ses collaborateurs et n’a pas peur d’y être confronté est prêt à déléguer de manière à la fois motivante et responsabilisante.

Être capable d’adapter son angle de vue sur les choses constitue également une excellente préparation pour être capable de gérer le changement, autre qualité essentielle d’un manager.

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